Le ministre thaïlandais de la Défense Prawit Wongsuwon a annulé mercredi une visite prévue le jour même au Cambodge pour discuter d'un cessez-le-feu dans les combats qui ont fait 14 morts depuis vendredi à la frontière entre les deux pays.
Pourtant, le Premier ministre cambodgien Hun Sen a déclaré ce mercredi à Phnom Penh être favorable à un cessez-le-feu.
La rencontre a été annulée parce que «des médias cambodgiens ont affirmé que la Thaïlande avait (…) admis une défaite et des pertes», a déclaré le colonel Sunsern Kaewkumnerd, porte-parole de l'armée thaïlandaise.
«Nous acceptons des discussions à condition qu'ils arrêtent de nous tirer dessus d'abord pendant quelques jours. Nous en avons informé le Cambodge», a précisé l'officier.
Cette rencontre avait été annoncée par Phnom Penh mardi en fin de journée afin de négocier un cessez-le-feu après cinq jours de combat à l’arme lourde.
Cette volte-face amoindri de nouveau les espoirs de mettre un terme rapidement au conflit le plus violent de l’histoire récente entre les deux voisins.
«La Thaïlande n'est pas sincère dans sa volonté de parvenir à un cessez-le-feu permanent», a dénoncé mercredi le porte-parole du gouvernement cambodgien, Phay Siphan.
Quatorze morts en cinq jours de combats
Huit soldats cambodgiens et cinq thaïlandais sont morts en cinq jours de combats sur deux fronts distincts l