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Libération
TRIBUNE

Le quitte ou double des Palestiniens   

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publié le 27 avril 2011 à 0h00

C'est une idée qui fait bouger les choses et suscite de larges approbations. Plusieurs des plus prestigieux intellectuels israéliens s'y sont ralliés jeudi en appelant «tous ceux qui aspirent à la paix et à la liberté» à soutenir le projet des Palestiniens de proclamer un Etat dans les frontières de 1967 et de demander sa reconnaissance, en septembre, à l'Assemblée générale de l'ONU. France en tête, les pays européens envisagent désormais de soutenir cette démarche, d'ores et déjà susceptible d'être entérinée par les Nations unies à une claire majorité et de bouleverser, alors, la donne israélo-palestinienne.

Non seulement un tel vote marquerait un isolement diplomatique d’Israël sans précédent mais l’occupation des Territoires palestiniens deviendrait, du jour au lendemain, l’occupation d’un pays souverain reconnu par l’ONU. Israël tomberait ainsi sous le coup de sanctions internationales qu’il lui serait difficile d’éviter et serait, surtout, autrement plus mal placé qu’aujourd’hui pour négocier les échanges territoriaux que tous les plans de paix avaient envisagés et définis depuis deux décennies dans le but d’éviter que les grandes colonies israéliennes ne se retrouvent en terre palestinienne et de permettre, parallèlement, aux Palestiniens de créer une continuité entre Gaza et la Cisjordanie.

Comme le dit Benyamin Nétanyahou, c'est un «tsunami diplomatique»qui menace Israël et tout son intérêt est d'obliger les parties concernées à tenter de surmonter le