Une trentaine de membres du parti Baas, au pouvoir en Syrie, ont annoncé leur démission pour protester contre les «pratiques des services de sécurité», dans un communiqué parvenu à l'AFP.
«Les pratiques des services de sécurité à l'encontre des citoyens sans armes à Banias (nord-ouest) et des villages voisins, notamment à Baïda, sont contraires à toutes les valeurs humaines et aux slogans du parti» Baas, affirment les signataires du texte, originaires de la région de Banias.
Ils évoquent «les perquisitions dans les maisons, les tirs à balles réelles sans discrimination sur les gens, les maisons, les mosquées et les églises».
Ils dénoncent notamment «les agressions» perpétrées contre les habitants de Baïda et le comportement des services de sécurité et des Shabbiha (partisans du régime) «qui incite au confessionnalisme et suscite des sentiments d'hostilité entre les habitants du pays».
30 personnes tuées en deux jours à Deraa
Six semaines après le début de la contestation en Syrie, le régime du président Bachar el-Assad a encore renforcé la répression depuis lundi en faisant intervenir les chars à Deraa, afin d'écraser le mouvement.
453 personnes sont mortes depuis le 15 mars, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. La majorité ont été tuées à Deraa, dans les environs de Damas, à Homs (centre) et sur la côte syrienne, où se tro