L’explosion a eu lieu vers 4 h 30 du matin, près de la ville d’El-Arish, dans le nord du désert du Sinaï en Egypte. C’est le centre de distribution et d’exportation de gaz vers Israël et la Jordanie qui a été visé, endommagé par une bombe actionnée à distance. Un scénario qui s’était déjà produit le 5 février, alors que l’Egypte était en pleine tourmente révolutionnaire.
Peu de temps après la chute du président Moubarak, les militaires qui l’ont remplacé au pouvoir ont annoncé leur intention de renégocier tous les accords gaziers, y compris celui conclu avec Israël. Et c’est précisément les exportations à destination d’Israël qui semblaient visées par les deux attaques contre les gazoducs dans le désert du Sinaï. Une impression renforcée par une récente enquête d’opinion menée par une organisation américaine, le Pew Research Center, où 54 % des Egyptiens disent souhaiter l’annulation du traité de paix conclu en 1979 avec Israël. Une enquête a aussi été ouverte par la justice égyptienne contre deux anciens ministres du Pétrole, Sameh Fahmi et Mahmoud Latif, accusés d’avoir fait perdre à l’Etat 714 millions de dollars en vendant le gaz à Israël au-dessous du prix du marché international.
En Israël, on met en cause la bonne foi de ces chefs d'accusation. Récemment, le quotidien Jerusalem Post relevait qu'il n'existe pas de prix global fixé au niveau international pour le gaz, contrairement au pétrole. Chaque pays négocie avec son fournisseur le prix qui convient aux deu