Menu
Libération
Interview

«Nous n’avons aucun problème avec la présence des Tunisiennes en politique»

Article réservé aux abonnés
Rached Ghannouchi, leader du parti islamiste Ennahda, interdit dans la Tunisie de Ben Ali :
publié le 28 avril 2011 à 0h00

Pendant ses années d’exil britannique, de 1990 au début de cette année, Rached Ghannouchi, 69 ans, était persona non grata en France. Accueillir le fondateur et chef spirituel du parti islamiste interdit Ennahda aurait été immanquablement perçu comme une provocation par les autorités de Tunis.

Mais les temps ont changé et il était l'un des invités vedettes du rassemblement annuel organisé par l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), ce week-end au Bourget. Rentré triomphalement en Tunisie, le 30 janvier, il fait le point, pour Libération, sur la transition en Tunisie.

Est-ce que vous considérez aujourd’hui que l’ancien régime est vraiment parti en Tunisie ?

Le régime est parti, mais ses ombres sont là. Ses hommes, ses lois, ses valeurs et ses intérêts sont toujours présents.

Quelle est la priorité aujourd’hui ? Juger le passé ou tourner la page pour passer le plus vite possible à la démocratie ?

Notre priorité, désormais, c’est de réussir la période de transition afin de passer à la démocratie, via l’élection d’une Assemblée constituante.

La loi électorale impose que les femmes représentent 50% des listes aux élections du 24 juillet. Qu’en pensez-vous?

Nous n’avons aucun problème avec cette loi. Cela va nous donner l’opportunité de mettre en avant des responsables féminines dont nous avons grand besoin.

Mais sur quinze membres, les instances dirigeantes d’Ennahda ne comptent que deux femmes…

Ce