Quatre chiites bahreïnis ont été condamnés à mort jeudi par un tribunal militaire qui les a reconnus coupables d'avoir tué deux policiers lors des manifestations antigouvernementales en mars, a annoncé l'agence officielle BNA.
Il s'agit des premières condamnations à mort depuis la répression du mouvement de contestation populaire dans ce petit royaume du Golfe majoritairement chiite et dirigé par une dynastie sunnite (mi-février/mi-mars).
Trois autres contestataires chiites ont été condamnés à la détention à perpétuité dans le même procès, selon BNA.
Les sept hommes, dont le procès s'est ouvert le 17 avril, étaient accusés d'«homicide volontaire» sur les personnes d'agents de l'Etat en exercice de leur fonction et «d'intentions terroristes», a précisé l'agence.
Ali Abdallah Hassan al-Singace, Qassem Hassan Matar, Saïd Abdel Jalil Saïd et Abdel Aziz Abdallah Ibrahim ont été condamnés à mort et Issa Abdallah Kazem, Sadeq Ali Mahdi et Hussein Jaafar Abdel Karim à la perpétuité.
A l'ouverture de leur procès, des témoins ont été entendus par le tribunal et une vidéo de l'attaque lancée à l'aide de deux voitures a été montrée, selon BNA.
Les condamnés peuvent faire appel, d'après l'agence, qui a assuré qu'ils avaient eu accès à des avocats et avaient pu entrer en contact avec leurs familles.
Interrogé par l'AFP, l'ex-député du principal groupe de l'opposition chiite, le mouvement al-Wefaq, Matar Matar, a affirmé que même si les condamnés pouvaient faire appel, l'affaire ne pouvait pas êt