Grièvement blessé à la gorge samedi à Misrata, en Libye, le blogueur français Baptiste D. a a pu être embarqué sur le navire de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Direction Benghazi, le fief de l'insurrection libyenne, où il est arrivé jeudi.
Cela ne s'est pas fait sans mal. Atteint par une balle perdue, Baptiste D. avait pu être opéré de manière précaire par un médecin à Misrata. Mais lundi, ses trois amis blogueurs, présents avec lui à Misrata, avaient lancé un appel aux autorités françaises. Ils demandaient qu'un hélicoptère médical évacue Baptiste de la ville assiégée, pour qu'il reçoive les soins adéquats. Trop dangereux, selon un diplomate du Quai d'Orsay contacté par Liberation.fr. Un bateau reste «le moyen le plus sûr», estimait-il.
Après une première tentative infructueuse, Baptiste D. a donc fini par embarquer sur le bateau de l'OIM. Il doit maintenant passer un bilan de santé à Benghazi. Le ministère des Affaires étrangères prendra ensuite une décision quant à son évacuation vers la France.
«Nous ne sommes pas des journalistes»
La présence de ces blogueurs paraît surprenante, dans une zone aussi dangereuse. Ces «reporters freelance», comme ils se définissent dans leur dernier communiqué, collaboraient en particulier à un blog,