Des négociations longues, complexes, qui semblent avancer avant de se bloquer à nouveau. Mais qui n’impliquent à aucun niveau Al-Qaeda. S’ils ont changé à plusieurs reprises de ravisseurs, Hervé Ghesquière, Stéphane Taponier et leurs trois accompagnateurs afghans ont, depuis leur enlèvement le 30 décembre 2009, toujours été détenus par des groupes talibans, sans connexion avec l’organisation d’Oussama ben Laden. Leur sort sera décidé par la choura de Quetta, du nom de la ville pakistanaise où se réunit l’organe de commandement des étudiants en religion.
Selon des proches des négociations, les services français estiment désormais y disposer d’un interlocuteur fiable. Mais s’ils se montrent optimistes, ils se refusent à avancer toute date précise de libération, échaudés par plusieurs espoirs déçus.
Déceptions. Dans les premières semaines qui ont suivi l'enlèvement, les négociateurs de l'ambassade française à Kaboul estimaient que le simple versement d'une rançon permettrait d'obtenir la libération des journalistes de France 3 et de leurs accompagnateurs. Le 29 février 2010, Nicolas Sarkozy téléphone aux familles : «Ils sont en marche vers nous», leur affirme-t-il. Les négociations ont finalement capoté à la dernière minute.
Nouvelle déception durant l’été. Alors qu’une libération semblait imminente, l’interlocuteur des services français se rétracte sans justification. Le scénario se répète au cours de l’hiver 2010, lorsque les ravisseurs modifient brutal