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Analyse

Vidéo des otages au Niger : selon Paris, une «volonté de dialogue»

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Les images des employés d’Areva enlevés en septembre, diffusées hier par Al-Qaeda au Maghreb islamique, laissent à penser que les kidnappeurs cherchent une porte de sortie.
Captures d'écran des vidéos diffusées mercredi. (AFP)
publié le 28 avril 2011 à 0h00

Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) a diffusé hier une vidéo contenant des messages des quatre otages français du Niger, suppliant Nicolas Sarkozy de retirer les troupes françaises d'Afghanistan. Paris a rétorqué que sa politique étrangère ne serait pas «dictée» par les «preneurs d'otages». En coulisse, les tractations se poursuivent.

Comment interpréter cette vidéo ?

Au-delà de la supplique et de la menace qu'elle semble faire peser sur le sort des otages, cette vidéo est paradoxalement une bonne nouvelle, car elle constitue une preuve de vie. La première de ce type depuis la diffusion d'une photo après l'enlèvement, le 16 septembre, dans le nord du Niger. Sa divulgation pourrait signifier que les tractations visant à obtenir la libération des quatre otages français sont bien entamées. «Cette vidéo est le signe d'une volonté de dialogue, ce n'est jamais par hasard qu'on lance ce type de message dans la sphère publique», dit-on à Paris. Mathieu Guidère, un spécialiste d'Aqmi, va plus loin : «Les négociateurs ont besoin d'une telle preuve dans la dernière ligne droite.»Autre signe d'espoir relevé par cet expert : le message d'Aqmi ne comporte aucune menace explicite concernant la vie des otages, ni a fortiori d'ultimatum. Une source proche du dossier tempère toutefois cet optimisme : «La route est encore longue avant leur libération. Il s'agit de quatre Français en pleine santé, on est dans le dur.»En septembre, sep