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Attentat de Marrakech: «rien ne permet d’affirmer que la France était visée», selon Guéant

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publié le 30 avril 2011 à 10h10

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, estime dans le Journal du Dimanche que «rien ne permet d'affirmer» que la France était visée par l'attentat de Marrakech jeudi, qui a fait 16 morts dont sept Français.

Interrogé pour savoir si la France était «visée», le ministre répond que «rien ne permet de l'affirmer». «Le Maroc a déjà été le théâtre d'attentats importants: 45 morts, dont 12 kamikazes à Casablanca en 2003, d'autres encore en 2007», remarque-t-il.

«Cela étant, c'est vrai que ce café (où a eu lieu l'attentat, ndlr) est un haut lieu touristique et, vu l'engouement des Français pour Marrakech, il y avait une forte probabilité que des Français soient touchés», ajoute-t-il.

Claude Guéant estime en outre qu'«il faut attendre la revendication» pour savoir si Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a organisé l'attentat qui, dit-il, lui «rappelle» ceux de 1995 à Paris.

A Marrakech, «contrairement à ce qui a pu circuler au départ, il n'y a pas eu l'intervention d'un kamikaze. Quelqu'un a déposé un sac au sol et il y a eu un déclenchement à distance. Il y avait du nitrate d'ammonium et du TATP, de la pentrite, et puis des clous», rappelle-t-il.

Il ne faut pas non plus aller trop «vite en besogne» en liant l'attentat à la libération récente d'islamistes par le roi du Maroc, estime-t-il.

Le ministre considère par ailleurs que «le cas du Maroc» n'est pas celui du Sahel, où il «déconseille ferm