La mort d'Oussama ben Laden, dont l'idéologie était politiquement moribonde au moment du printemps arabe, ne mettra pas forcément fin au risque terroriste, estime ce mardi la presse française. «L'homme qui a incarné le djihadisme international meurt au moment où le "printemps arabe" vient de porter un coup à ce fantasme totalitaire», souligne Le Monde. «Ben Laden meurt au moment où la capacité de mobilisation et d'entraînement de l'islamisme est sur le déclin», ajoute le quotidien, pour qui «cela ne veut pas dire qu'il n'y aura plus d'attentats».
Qualifiant le chef d'Al-Qaeda d'«icône monstrueuse d'une multinationale franchisée du terrorisme», Le Figaro prévient qu'«il faudrait être un naïf invétéré pour croire que la mort de Ben Laden ouvre la voie à un monde enfin débarrassé de l'ignoble chantage du terrorisme». «Mais il est cependant des moments où la peur peut changer de camp», d'après lui.
La Tribune note que «la liquidation de Ben Laden va conforter et stimuler les fanatiques dans leurs entreprises sanglantes de déstabilisation». «Raison de plus pour que l'Amérique et l'Occident aident (...) les balbutiantes démocraties arabes», ajoute-t-elle.
«Ben Laden restera comme l'anamorphose de la décennie. Sa mort est celle d'un des visages du terrorisme» écrit <