La dépouille du chef historique d'Al-Qaeda, embarquée à bord du porte-avions américain Carl-Vinson, a été jetée en pleine mer d'Oman par les militaires. Une cérémonie s'était auparavant déroulée sur le pont du bâtiment «dans le respect des traditions musulmanes», affirment les autorités américaines.
Le choix de l'immersion du corps a notamment été décidé pour éviter de laisser une tombe pouvant se transformer en lieu de pèlerinage ou «même en lieu de recrutement» pour l'organisation terroriste. Hier au Caire (Egypte), un responsable d'Al-Azhar, la plus haute institution de l'islam sunnite, a tenu à préciser que «s'il est vrai qu'on a jeté son cadavre en mer, l'islam est tout à fait contre». Selon le rite musulman, le corps doit être lavé trois fois par des hommes de confession musulmane puis enterré dès que possible, généralement dans les vingt-quatre heures suivant le décès, recouvert d'un linceul blanc. Les représentants de la Grande Mosquée de Paris ont également souligné, hier, que l'immersion était «totalement contraire aux règles sacro-saintes de l'islam». Ce qui ne semble pas être l'avis de la communauté musulmane nord-américaine. La question du sort réservé au cadavre est «un détail anecdotique. Le plus important est que ce terroriste ait été éliminé. Justice est faite», s'est ainsi félicité Nihad Awad, directeur du Conseil pour les relations américano-islamiques (Cair), précisant que «Ben Laden n'a jamais repr