Menu
Libération

La présence de Ben Laden dans la villa n'était pas totalement avérée

Article réservé aux abonnés
Avant l'assaut, le directeur de la CIA estime qu'il y avait entre 60 et 80% de chances que le chef d'Al-Qaeda se trouve là.
Des journalistes et des curieux devant la résidence de Ben Laden, le 3 mai 2011. (REUTERS)
par
publié le 3 mai 2011 à 18h20
(mis à jour le 3 mai 2011 à 18h29)

Les Etats-Unis n'ont pas informé

car il "

aurait pu alerte

r" le chef d'Al-Qaïda de l'imminence du raid, a déclaré le directeur de la CIA, Leon Panetta, dans un entretien au magazine américain Time.

"Nous avons décidé qu'une collaboration avec les Pakistanais risquait de mettre en péril la mission : ils auraient pu alerter les cibles", affirme le patron de l'Agence de renseignement responsable de la longue traque de l'homme le plus recherché du monde.

La présence même de "Geronimo" - le nom de code attribué à Ben Laden pour cette opération - dans cette résidence située à Abbottabad, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale pakistanaise n'était pas totalement avérée, confie M. Panetta, qui évoque des "preuves indirectes".

Les satellites américains n'avaient pas réussi à identifier Ben Laden ni aucun membre de sa famille, en dépit de tous les renseignements qui avaient permis de remonter jusqu'à cet immeuble.

60 à 80% de chances

Les analystes de la CIA estimaient entre 60 à 80% de chances que le chef d'Al-Qaïda se trouvait là, selon lui.

"A cause des mesures de sécurité dans la résidence, nous en étions probablement arrivés à un point où nous avions tous les renseignements que nous pouvions obtenir", explique-t-il.

Leon Panetta relate également avoir dit à son équipe : "Quand vous mettez tout ça