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Libération

Pilonnée, la ville de Misrata résiste encore

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Libye . Des forces pro-Kadhafi ont tenté de pénétrer, hier, dans ce point stratégique pour les rebelles.
publié le 3 mai 2011 à 0h00
(mis à jour le 3 mai 2011 à 12h37)

Assiégé depuis deux mois, Misrata a été attaqué hier par les troupes fidèles au colonel Kadhafi. Arrivés par les faubourgs ouest, dont Al-Ghiran, quatre ou cinq chars des forces loyalistes ont tenté hier matin d’entrer dans cette ville établie à 200 km à l’est de la capitale Tripoli. Les rebelles ont assuré avoir arrêté leur progression, sans qu’il soit possible de vérifier cette information.

Ces derniers jours, les combats se concentraient essentiellement dans cette zone située près de l'aéroport où des pro-Kadhafi se trouvent toujours. Le port de Misrata, essentiel pour l'approvisionnement en armes et en aide humanitaire de la ville, aurait à nouveau été le théâtre d'intenses bombardements. «Une centaine de roquettes ont été tirées jusqu'à présent. Les frappes sur Misrata n'ont pas cessé depuis trente-six heures, a raconté, hier, Hassan al-Misrati, un porte-parole des rebelles. Il semble que l'Otan nous a oubliés et cela a enhardi les forces de Kadhafi.»

Déjà lourdement bombardé dimanche par les forces gouvernementales, Misrata était calme en début d’après-midi. Dix habitants ont été tués dans la ville et des dizaines blessées par les bombardements depuis dimanche soir, selon des sources médicales.

Dans le même temps, un millier de personnes se sont rassemblées pour les funérailles à Tripoli d'un des fils du dirigeant libyen, Muammar al-Kadhafi, tué avec trois de ses petits-enfants samedi par une frappe de l'Otan. «Le peuple veut Muammar, le guide»,