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Second mandat sur un plateau pour Obama

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Malmené par la crise économique, une marée noire et le bourbier afghan, le président américain gagne une nouvelle aura et il est de nouveau craint par les républicains.
publié le 3 mai 2011 à 0h00

Ce dimanche 1er mai 2011, Barack Obama a gagné sa réélection de 2012, plaisantent déjà les stratèges démocrates à Washington. «D'un point de vue politique, cela pourrait signifier la fin de la campagne 2012», résumait dès la nuit de dimanche à lundi le consultant démocrate Garry South. Le président Obama a fait en trois ans ce que George W. Bush, malgré tous ses grands discours sur le "mort ou vif" et tous ses effets de manche, n'a pas pu faire en sept ans.» L'assassinat de Ben Laden pourrait être un tournant de la présidence Obama, observait-on à chaud hier à Washington. Le «premier président noir» de l'histoire américaine, qui semblait jouer de malchance depuis le début de son mandat - une crise économique qui n'en finit pas, une marée noire juste après qu'il eut annoncé la reprise des forages offshore, des opposants particulièrement féroces, prêts à propager n'importe quels mythes pour l'attaquer… - a réussi là un coup de maître, que même ses opposants ne peuvent lui contester. «Je donne les pleins mérites au Président pour cette opération, il a fallu du cran pour le faire», a reconnu le républicain Peter King, président de la commission de la sécurité intérieure de la Chambre des représentants.

Flegme. Tous ceux qui depuis le début de cette présidence cherchaient à faire de Barack Obama un «étranger», un «non-Américain», un «Kenyan» ou encore «un voyou en chef» ont perdu, en cette n