S'agit-il d'une conséquence directe de la mort d'Oussama ben Laden ? Vingt-cinq combattants étrangers, dont des Arabes, des Tchétchènes et des Pakistanais, ont été interceptés mardi dans la province du Nouristan (Nord-Est) alors qu'ils pénétraient en Afghanistan en provenance du Pakistan. «Nous savons qu'Al-Qaeda et d'autres groupes vont désormais essayer de s'infiltrer en Afghanistan. Nous avons lancé cette opération pour contrôler la frontière», a expliqué Jamaluddin Badr, le gouverneur local.
Sanctuaire. Au lendemain de la mort du leader d'Al-Qaeda, la plupart des analystes ne croient pas à une amélioration de la sécurité en Afghanistan. «La guerre contre le terrorisme n'est pas finie. Je ne pense pas que la disparition de Ben Laden aura un impact direct sur les capacités des différentes parties engagées dans le combat», explique Martine van Bijlert dans une note du Réseau des analystes d'Afghanistan. Dès hier matin, la plupart des dirigeants politiques des pays occidentaux membres de l'Otan ont réaffirmé qu'ils n'entendaient pas accélérer le retrait de leurs armées d'Afghanistan.
Les objectifs des forces internationales ont régulièrement varié depuis la fin 2001. D’abord limités à détruire Al-Qaeda et renverser le régime taliban, ils ont évolué vers la construction d’un Etat et l’établissement d’une démocratie. Depuis l’arrivée au pouvoir de Barack Obama, ils ont été revus à la baisse : il s’agit aujourd’hui d’éviter que l’Afghanistan ne