Menu
Libération
Analyse

La guerre du temple entre Cambodge et Thaïlande s’intensifie

Article réservé aux abonnés
publié le 4 mai 2011 à 0h00

Jamais la guerre du temple n’a été aussi meurtrière entre le Cambodge et la Thaïlande. Depuis le 22 avril, au moins 18 civils et militaires ont trouvé la mort autour de l’ex-édifice khmer de Preah Vihear dont les vestiges s’étirent sur 800 mètres près de la frontière commune aux deux pays. Plusieurs milliers des 85 000 déplacés ont commencé à rentrer chez eux hier, malgré la poursuite de combats qui ont fait une nouvelle victime chez les soldats thaïlandais.

Que s’est-il passé ?

Le 22 avril, pour la seconde fois en moins de trois mois, les soldats cambodgiens et thaïlandais ont échangé des tirs à l’arme lourde. Les premiers incidents ont éclaté en pleine jungle, dans une zone qui abrite deux temples. Ils se sont étendus quatre jours plus tard aux alentours de Preah Vihear, à environ 150 kilomètres à l’est, où les deux armées s’étaient déjà affrontées pendant quatre jours en février. Pas moins de 10 personnes, dont des civils, avaient été tuées. Bangkok et Phnom Penh n’ont cessé de se rejeter la faute du déclenchement des hostilités. Les annonces de cessez-le-feu, de rencontres bilatérales et les appels à la retenue de l’ONU, de l’Association des nations d’Asie du sud-est (Asean) et des Etats-Unis sont restées lettres mortes. La médiation d’observateurs indonésiens, décidée d’un commun accord en février, a capoté après que la Thaïlande s’est rétractée. Bangkok se refuse à toute internationalisation du conflit.

Quelle est l’origine de la crise ?

D