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En Belgique, le parquet autorise la libération de l'ex-femme de Dutroux

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publié le 10 mai 2011 à 7h53
(mis à jour le 10 mai 2011 à 18h06)

La Belgique a levé mardi le dernier obstacle à la libération de l'ex-femme et complice du meurtrier pédophile Marc Dutroux, qui doit toutefois encore attendre le feu vert de Paris pour se rendre dans le couvent français qui a accepté de l'accueillir.

Michelle Martin, une ancienne institutrice de 51 ans, mère de trois enfants, avait été condamnée en 2004 par la cour d'assises d'Arlon (sud-est) à 30 ans de prison pour sa participation aux crimes commis dans le milieu des années 1990 par son ex-époux, condamné pour sa part à la perpétuité sans possibilité de libération anticipée.

Arrêtée en même temps que Marc Dutroux, en août 1996, Michelle Martin a passé près de 15 ans en prison, en comptant la détention préventive.

Lundi, le tribunal d'application des peines (TAP) de Mons, a accepté sa demande de remise en liberté conditionnelle, provoquant immédiatement une vague de protestation en Belgique, où les plaies de l'«affaire Dutroux» n'ont toujours pas cicatrisé.

Libération «prématurée»

Le parquet général de Mons juge que cette libération est «prématurée», contrairement au «directeur de la prison et aux assistants sociaux», a expliqué mardi à la presse le procureur général de la ville, Claude Michaux.

La loi belge ne prévoyant pas de possibilité d'appel, le parquet ne pouvait qu'envisager un recours devant la cour de cassation, à condition toutefois de trouver un vice dans la procédure.

«Après avoir scrupuleusement examiné le dossier, j'ai estimé que la procédure avait été tout à fait ré