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Libération

Syrie: la bataille de l'information

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Le monde arabe en ébullitiondossier
Photo prise à Banias le 5 mai, transmise par un groupe de militants proches de Malath Aumran, l'un des principaux cyberactivistes.
publié le 11 mai 2011 à 10h31

Depuis que les chars sont entrés dans Banias samedi, il est très difficile de savoir ce qui se passe dans cette petite ville côtière. Et pour cause: les communications ont été coupées. Finis les récits de témoins, les vidéos amateur, les photos, les messages vidéo que les habitants de ce bastion de la contestation prenaient soin de faire parvenir aux journalistes.

Parallèlement à la répression méthodique orchestrée sur le terrain, le régime tente en effet d'instaurer un black-out médiatique.

Les journalistes étrangers ont d'abord été bannis. Aucun visa n'est délivré. Ceux qui travaillent sans accréditation sont arrêtés. A l'image des cinq journalistes de Reuters, de Khaled Sid Mohand, le correspondant du Monde et de Radio France, ou de Dorothy Parvez, journaliste d'Al-Jezira, dont on est sans nouvelles depuis vendredi.

La couverture de la chaîne qatarie, critiquée par les anti comme les pro-régime, est bien moindre que celle déployée pour les révolutions tunisienne et égyptienne.

Si l'AFP est encore sur place, Reuters travaille maintenant depuis l'étranger, la Jordanie ou le Liban. Tout com