Une des 14 «ex-diplomates» libyens déclarés persona non grata par Paris, qui refuse d'être expulsée, a été interpellée à son domicile des Hauts-de-Seine jeudi, une arrestation que son avocat et l'une de ses filles qualifient d'«enlèvement», ont-ils dit à l'AFP.
L'avocat de Toraia Ben Saleem, Me Philippe Missamou, a l'intention d'engager devant le TGI de Paris une action «en référé pour obtenir que soit mis fin à sa détention arbitraire», et d'«attaquer les ministres de l'Intérieur (Claude Guéant, ndlr) et des Affaires étrangères (Alain Juppé, ndlr) pour voie de fait», a-t-il expliqué.
Parallèlement, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), qu'il avait saisie de l'affaire lundi, lui a répondu mercredi en l'informant qu'elle avait demandé au gouvernement français de lui transmettre avant «18 heures ce jour» des «renseignements complémentaires» sur «le déroulement de la procédure», les options «si elle ne quitte pas de son plein gré le territoire français» et ses «recours en droit interne», a-t-il détaillé.
Selon lui, la CEDH n’a pas reçu de réponse dans le délai imparti.
Me Missamou a dénoncé «un enlèvement» de sa cliente, car il y a eu selon lui «violation de domicile», les policiers n'étant «pas munis de mandats».
«Ils ont enlevé ma mère sans pitié», a raconté, en pleurs, une des filles de Mme Ben Saleem, Saada el-Sabri, étudiante anglo-libyenne de 31 ans.
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