D’aucuns le croient blessé, voire même mort. D’autres pensent que Kadhafi se terre loin de Tripoli pour échapper aux frappes de l’Otan qui s’intensifient, visant de plus en plus précisément bunkers et centres de commandement dans la capitale libyenne. Le Guide n’est en tout cas plus apparu en public ou à la télévision depuis le 30 avril, peu après un raid visant un bâtiment du complexe de Bab al-Aziza qui a tué son fils cadet Saïf al-Arab, 29 ans, fou de voitures de sport, et ses trois enfants. Depuis cette date, il n’y a eu aucun message, même audio, ni apparemment aucun contact téléphonique avec les quelques chefs d’Etat africains ou sud-américains entretenant encore des relations directes avec un Kadhafi toujours plus isolé.
«Je n'ai pas d'information relative à la situation personnelle de M. Kadhafi», assurait hier Bernard Valero, porte-parole du Quai d'Orsay, interrogé sur le sort du dirigeant libyen. Peu avant, le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, déclarait à Rome «ne pas avoir idée d'où il peut être» et «se refuser à des hypothèses hasardeuses». Ce n'est pas la première fois que le dictateur disparaît ainsi, mais la rumeur continue d'enfler.
«Bases de repli». «Intifada du 17 févier», un site lié aux insurgés de Benghazi, assure sur sa page Facebook qu'il se serait réfugié dans le désert d'Ash Shurayf, à 400 km au sud de Tripoli. Là ou ailleurs dans cet immense pays désertique. L'hypothèse est plausible