Présent en Afrique depuis de nombreuses années, ex-conseiller de plusieurs dirigeants africains, Robert Dulas est sous le choc. Actuellement en France, le vice-président de la société de sécurité Secopex a appris, hier, la mort de son associé, Pierre Marziali, à Benghazi dans des circonstances encore troubles.
«Pierre venait d'arriver sur place après avoir fait quinze heures de route depuis Le Caire, raconte Robert Dulas. L'un des membres de notre société m'a téléphoné de là-bas pour me dire que tout était OK. Deux heures plus tard, il était tué… Il y a quelque chose qui ne colle pas.»
La victime fut sous-officier chez les parachutistes du troisième RPIMa de Carcassonne. Il a été tué «au cours d'un contrôle de police» dans le fief de la rébellion libyenne, d'après le ministère des Affaires étrangères.
Au-delà des circonstances évoquées concernant sa mort (une «prise de bec» qui aurait mal tourné), deux hypothèses contradictoires circulent à propos de la présence à Benghazi de cette société de sécurité, composée pour l'essentiel d'anciens militaires français: soit Secopex serait à Benghazi pour former les combattants rebelles libyens avec l'acord tacite des services français; ou bien Secopex ferait du renseignement pour le compte de Kadhafi et la mort de Marziani serait liée à ces activités d'espionnage.
«Feu orange» des autorités
«Quand on veut tuer son chie