Le parlement ougandais a ajourné sa session vendredi sans avoir débattu d'un projet loi anti-homosexualité, en discussion depuis 2009 et qui avait suscité un tollé international, a-t-on appris de source officielle.
"J'ajourne la session", a déclaré le président de l'assemblée, Edward Ssekandi, au dernier jour de réunion plénière de la session parlementaire.
"Au cas où nous aurons besoin de nous réunir à nouveau, nous le ferons", a cependant souligné M. Ssekandi.
"Le président (de l'assemblée) a clôturé la session" parlementaire, a indiqué pour sa part à l'AFP la porte-parole du parlement, Helen Kawesa.
Un comité parlementaire avait tenu des auditions la semaine dernière sur ce projet de loi controversé introduit en octobre 2009, ouvrant la voie à son possible examen avant la fin de la session parlementaire en cours, selon plusieurs organisations de défense des droits de l'homme.
Le texte prévoyait notamment dans sa forme initiale la peine de mort pour le viol d'un mineur par une personne du même sexe ou en cas de transmission du sida. L'actuel code pénal ougandais prévoit déjà que toute personne reconnue coupable de relation homosexuelle encourt la réclusion à perpétuité.
L'ajournement de la session parlementaire met en théorie fin au débat et signifie l'abandon de la loi, à moins que les dép