Silvio Berlusconi avait donné, il y a quelques jours, le ton de la campagne pour le premier tour des élections administratives partielles en accusant les élus de gauche de «ne pas se laver beaucoup». Pas en reste, sa candidate à Milan, la maire sortante, Letizia Moratti, a traitéson adversaire, l'avocat Giuliano Pisapia, de «délinquant» et d'«ami des terroristes» :«Je proviens d'une famille modérée, pas comme Pisapia qui fut jugé responsable du vol d'une voiture et pour le passage à tabac d'un jeune homme [dans les années 70, ndlr]», a lancé l'ancienne ministre dans les ultimes secondes d'un duel télévisé, empêchant de cette manière son interlocuteur de rectifier en direct le mensonge.
Arène. En difficulté dans les sondages, la majorité est à l'offensive, en premier lieu dans la capitale économique du pays, qui est aussi le berceau du berlusconisme. Pour mobiliser les indécis et les abstentionnistes dans ce fief de la droite depuis vingt ans, le Cavaliere s'est engagé personnellement, ferraillant au premier chef contre les juges, «cancer de la démocratie». Bien que chef du gouvernement, il est ainsi tête de liste pour le Peuple de la liberté (PDL) à Milan. «Les 15 et 16 mai, choisis Silvio», proclament les affiches du PDL. Car l'élection de Letizia Moratti au premier tour, comme il y a cinq ans, n'est pas dans la poche. «Elle a commis des erreurs comme le péage à l'entrée de la ville, elle est perçue c