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Un Français abattu à Benghazi : barbouzes, espions et trouble jeu

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Le monde arabe en ébullitiondossier
Libye . La société de sécurité ou œuvrait Pierre Marziali, tué mercredi lors d’un contrôle, agissait avec un «feu orange» des autorités françaises.
publié le 14 mai 2011 à 0h00

Barbouzes œuvrant avec l’accord tacite de Paris à la formation des insurgés ou espions à la solde de Tripoli se faisant passer pour des agents de sécurité ? Vendredi, trente-six heures après la mort à Benghazi de Pierre Marziali, fondateur de la société privée de sécurité Secopex, chacun y allait de sa version. En jeu, la suite de l’idylle nouée entre la France et Benghazi, depuis que Nicolas Sarkozy a pris fait et cause pour les forces anti-Kadhafi.

Vendredi, le Conseil national de transition (CNT) a assuré que les cinq Français arrêtés, dont l'un a été tué par balles par les policiers locaux, menaient des «activités illicites» qui mettaient «en danger la sécurité de la Libye». Mustapha Gheriani, un porte-parole du Conseil national de transition (CNT), a indiqué : «Il y a eu un barrage de contrôle et il [Pierre Marziali] a refusé de coopérer. […] Il s'agit d'un accident. Une enquête est en cours.»

«Rage». A Benghazi, des sources européennes expliquent qu'une enquête de la police libyenne aurait établi que cette société française avait mené «des activités de renseignements pro-Kadhafi». Aucune indication sur la nature exacte de ces «activités de renseignements pro-Kadhafi» n'a été fournie. Auparavant, le porte-parole du CNT avait pourtant indiqué avoir rencontré les membres de la société Secopex «il y a dix jours, à l'hôtel Tibesti». Selon le New York Times, Pierre Marziali avait par ailleurs ren