Venu secourir la maire sortant de Milan Letizia Moratti, Silvio Berlusconi a subi, hier, un sérieux revers dans sa ville natale qui est aussi son fief politique, à l’occasion du premier tour des élections municipales. Alors qu’il s’était engagé en personne, au point d’être tête de liste de son parti du Peuple de la liberté (PDL) dans cette consultation locale, le chef du gouvernement n’a pas réussi à remobiliser les indécis et à faire réélire son ancienne ministre. Selon les premières estimations, celle-ci, avec seulement 42,5% des voix, arriverait même derrière le candidat de la gauche Giuliano Pisapia crédité de 46,5% des suffrages.

Il y a cinq ans, Letizia Moratti l'avait emporté dès le premier tour. «Nous gagnerons au deuxième tour» a assuré, hier, le ministre de la Défense Ignazio La Russa qui attribue ce mauvais résultat à la division de la droite. Le candidat Manfredi Palmeri, soutenu par le parti Futur et Liberté (FLI) du président de la Chambre des députés Gianfranco Fini - lequel a quitté la majorité en décembre - a obtenu 5,5% des voix qui seront sans doute décisives dans une semaine. Les dirigeants de FLI qui, de manière générale, n'enregistre pas un grand succès pour ce premier bain électoral, n'ont toutefois pas encore donné de consignes de vote et divergent sur l'attitude à adopter. En attendant, la gauche se félicite officiellement des résultats. «S'ils sont confirmés, on peut sabrer le champagne»,s'est empressé d'affirmer Enrico Letta, le n