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Libération
Récit

La démocratie arabe selon Barack Obama

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S’adressant aux musulmans, hier, le président américain a précisé sa politique proche-orientale et prôné un Etat israélien revenant aux frontières de 1967.
Le président des Etats-Unis Barack Obama s'exprime le 19 mai 2011 à Washington. (© AFP Jim Watson)
publié le 20 mai 2011 à 0h00
(mis à jour le 20 mai 2011 à 7h45)

Cette fois-ci, Barack Obama ne s'est pas aventuré très loin pour délivrer son nouveau discours au monde musulman, annoncé comme «majeur» : le Président s'est adressé aux Arabes et musulmans du monde entier depuis le Département d'Etat, le ministère américain des Affaires étrangères situé à quelques rues de la Maison Blanche. Presque deux ans après son discours du Caire, en juin 2009, dans lequel il avait émis l'espoir d'un «nouveau départ entre les Etats-Unis et les musulmans du monde entier», Barack Obama est maintenant sur la «défensive», il doit se justifier autant vis-à-vis de ces pays musulmans que de sa propre opinion, prévenaient les analystes hier à Washington. Surtout attendu sur le processus de paix au Proche-Orient, Barack Obama a pour la première fois précisé que les frontières d'Israël et d'un futur Etat palestinien devraient être celles de 1967.

Colonisation. «Les frontières d'Israël et de la Palestine devront être basées sur les lignes de 1967 avec des échanges sur lesquels les deux parties seraient d'accord, afin d'établir des frontières sûres et reconnues pour les deux Etats», a-t-il lancé. Pour faire avaler la pilule à Israël, le président américain n'a plus exhorté en revanche l'Etat juif à cesser sa politique actuelle de colonisation des territoires palestiniens. «La colonisation israélienne continue», a-t-il seulement pris acte. Le futur état palestinien devra être «non militarisé»