L'ère Zapatero est-elle sur le point de s'achever ? S'il reste encore une année de mandat pour celui que les Espagnols surnommaient, il y a encore quelques années, «Bambi», les élections régionales et municipales de ce dimanche (1) constituent un test pour le Parti socialiste (PSOE) à tous les niveaux : central, régional et municipal.
Le désenchantement et la défiance des électeurs espagnols à l’égard du personnel politique sont généralisés. La cure d’austérité engagée depuis plus de deux ans a poussé les provinces socialistes importantes (Andalousie, Castille-La Manche, Estrémadure, Baléares, Pays basque) à réviser leurs politiques sociales. Une affaire de corruption en Andalousie (détournements dans l’aide à l’emploi) a en outre fragilisé la Junta de Andalucia, l’emblématique gouvernement socialiste au pouvoir depuis plus de trente ans.
L’enjeu électoral est important dans trois régions : les socialistes pourraient perdre l’Andalousie, socialiste par tradition, ainsi que sa capitale Séville. Dans la région de Castille-La Manche, PSOE et PP (Parti populaire, droite) sont au coude-à-coude, avec des challengers aux postes-clés. Dans la Communauté valencienne, c’est la droite qui peut perdre un de ses fiefs.
Avec la Catalogne, passée au centre-droit fin 2010, et l’Andalousie, dont le basculement à droite est presque inévitable, un cordon de villes, provinces, régions méditerranéennes gouvernées par la droite paraît probable, des Pyrénées à Gibraltar. Représentant plus de