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Libération
De notre envoyé spécial à Yamoussoukro

Ouattara solennellement investi président de Côte-d'Ivoire

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Lors de la cérémonie d'investiture marquant l'épilogue de six mois d'une crise post-électorale meurtrière, il a appelé ses concitoyens à la réconciliation et au rassemblement.
Alassane Ouattara, accompagné de Nicolas Sarkozy, le 21 mai à Yamoussoukro (© AFP Lionel Bonaventure)
publié le 21 mai 2011 à 16h51
(mis à jour le 21 mai 2011 à 18h06)

Tout en sobriété et en recueillement. Six mois après son élection, le quatrième président de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a été solennellement investi chef de l'Etat, ce samedi, à Yamoussoukro au cours d'une cérémonie qui a duré moins de deux heures, en présence d'une vingtaine de dirigeants, dont Nicolas Sarkozy et le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon.

Le président français a été ovationné par la foule, tout comme le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, qui n'a pas boudé son plaisir.

Début avril, la France a joué un rôle militaire déterminant pour obliger l'ex-président Laurent Gbagbo à lâcher le pouvoir, tandis que les Nations unies avaient certifié la victoire d'Alassane Ouattara, contredisant ainsi le Conseil constitutionnel, contrôlé par le clan Gbagbo.

Dans son discours d'investiture applaudi sans enthousiasme débordant, le nouveau président ivoirien a appelé ses concitoyens à la réconciliation et au rassemblement. Des mots qui sont revenus plusieurs fois dans sa bouche.

Nomination d'un gouvernement d'union

Devant plus d'un millier d'invités rassemblées à la Fondation Houphouët-Boigny pour la paix, Alassane Ouattara a confirmé la nomination dès la semaine prochaine d'un gouvernement d'union, intégrant des personnalités choisies en fonction de «leur sens de l'intérêt général» , et la tenue d'élections législatives «avant la fin de l'année». Il a exhorté les ivoiriens à «se remettre au travail».

Ouattara, surnommé «Ado», a été conforme à son image d'homme sérieux