La France va envoyer des hélicoptères de combat en Libye pour mener des frappes au sol «plus précises» dans le cadre des opérations de la coalition internationale, a indiqué lundi à Bruxelles le chef de la diplomatie française, Alain Juppé.
Les hélicoptères permettront «de mieux adapter nos capacités de frappes au sol avec des moyens de frappes plus précis», a dit Juppé à des journalistes en marge d'une réunion avec ses homologues européens.
Juppé a souligné que l'engagement d'hélicoptères de combat entrait «exactement dans le cadre de la résolution» 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU qui a autorisé l'emploi de la force pour protéger les populations civiles en Libye et de la planification de l'Otan.
Les hélicoptères ne serviront pas à débarquer des troupes d'occupation au sol, a-t-il précisé. «Notre stratégie consiste à accentuer la pression militaire au cours des prochaines semaines, mais simultanément d'avancer sur la voie d'une solution politique», a souligné le ministre français.
C'est ce qui a été fait lundi en renforçant le Conseil national de transition (CNT) des insurgés de Benghazi, dans l'est libyen, que l'UE a considéré dans une déclaration commune comme «un interlocuteur politique clé représentant les aspirations du peuple libyen», a-t-il relevé.
Il s'agit aussi de «ne laisser échapper aucune possibilité de contact avec ceux qui, à Tripoli, ont bien compris que (le colonel Mouammar) Kadhafi n'avait plus son rôle à jou