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Les socialistes espagnols font leur mea culpa après le désastre électoral

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En donnant presque dix points d’avance aux conservateurs du Parti populaire, les Espagnols ont infligé une très lourde sanction aux socialistes pour ne pas avoir réussi à sortir le pays de la crise économique.
Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero donne une conférence de presse le 22 mai 2011 à Madrid (© AFP Javier Soriano)
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publié le 23 mai 2011 à 7h10
(mis à jour le 23 mai 2011 à 12h15)

Les socialistes espagnols ont reconnu leur responsabilité dans le désastre électoral de dimanche, affirmant comprendre le «malaise» face au chômage et à la crise qui a provoqué une rébellion sociale sans précédent dans tout le pays.

En donnant presque dix points d’avance aux conservateurs du Parti populaire, les Espagnols ont infligé une très lourde sanction aux socialistes pour ne pas avoir réussi à sortir le pays de la crise économique et combattre le chômage, le plus élevé des pays industrialisés, qui touche un actif sur cinq.

Défaite «historique», «tsunami» annonciateur des législatives de mars 2012, relève la presse lundi en soulignant que «les socialistes encaissent leur pire résultat de l'histoire de la démocratie dans des élections locales».
Le Parti socialiste, au pouvoir depuis 2004, a remporté 27,79% des voix, loin derrière le Parti populaire, en tête avec 37,53% aux élections municipales.

Le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, a immédiatement fait son mea culpa. «Je sais que beaucoup d'Espagnols souffrent de graves difficultés (…) et que beaucoup de jeunes envisagent leur avenir avec inquiétude, aujourd'hui ils ont exprimé leur malaise», a-t-il déclaré.

«Il était raisonnable de penser que le Parti socialiste allait subir un châtiment par les urnes, nous l'assumons et le comprenons», a ajouté Zapatero, en excluant des législatives anticipées comme le réclame l'opposition.

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