En mars, le très gominé ministre de la Défense, le baron Karl-Theodor zu Guttenberg, avait été acculé à la démission pour avoir «emprunté» 64% de sa thèse de doctorat sans citer ses sources. C'est pour la même raison que l'encore docteure Silvana Koch-Mehrin, vice-présidente du Parlement européen et tête d'affiche du Parti libéral allemand (FDP), a démissionné le 12 mai de ses principaux mandats. La jeune femme, déjà connue au Parlement de Strasbourg pour son absentéisme et la maigreur de ses travaux, reste simple députée européenne et attend les résultats de l'enquête lancée par l'université de Heidelberg, où elle a soutenu sa thèse sur l'union monétaire.
Fin mai, les mandarins décideront s'ils lui retirent le titre de Doktor, un signe extérieur de réussite sociale révéré par les Allemands. Comme pour zu Guttenberg, c'est une équipe de chercheurs anonymes qui a épluché sur Internet la thèse de la grande blonde du FDP. Avec 32% d'emprunts, l'ampleur de la supercherie est moindre que dans le cas du «baron copié-collé». Mais le délit ne fait aucun doute. Alors que zu Guttenberg avait multiplié les justifications grotesques, Silvana Koch-Mehrin a préféré ne pas desserrer les lèvres. Au final, l'impression laissée est la même et l'on cherche en vain l'expression d'un remords.
Cette affaire n’est pas seulement un drame personnel pour la «filleule» politique de Guido Westerwelle, ministre des Affaires étrangères gaffeur et incompétent qui a perdu la présidence du p