Les Européens mesurent bien leurs responsabilités à l’égard des pays en développement, et nous devons aujourd’hui évoluer vers un véritable partenariat. J’ai pu constater que ni l’argent ni les beaux discours ne suffisent pour permettre à l’Afrique de surmonter les défis auxquels elle est confrontée. C’est uniquement en lui proposant de véritables partenariats que nous pouvons l’aider.
C’est pourquoi, j’ai pris l’initiative de la création d’une facilité alimentaire d’un milliard d’euros pour aider les paysans les plus pauvres à se procurer des semences et des engrais. Il importe plus encore que les Africains soient eux-mêmes les artisans de leur développement.
C’est par l’éducation, le commerce et la bonne gouvernance que l’Afrique pourra se transformer. Pour un commerce plus équitable, l’Europe ouvre son marché, sans aucun droit de douane ni quota, à toutes les importations en provenance des pays les moins développés. Meilleur moyen de soutenir l’émergence d’une classe moyenne africaine qui sera en mesure de reproduire le cercle vertueux «éducation, emploi et meilleur niveau de vie».
Enfin, la bonne gouvernance peut consolider les progrès réalisés dans ces deux domaines. Les ressources naturelles doivent servir à créer la stabilité et non pas à financer la corruption. Ces centaines de milliards d’euros de recettes sont bien supérieures aux aides qui peuvent être octroyées. Aussi conviendrait-il de rendre transparente leur redistribution dans les pays concernés. Cet objectif se