L’accord de réconciliation entre le Hamas et l’Autorité palestinienne, sous direction du Fatah, a suscité une réaction hostile des autorités officielles d’Israël. D’abord, ce fut une surprise pour les services de renseignement qu’après de si nombreuses et vaines tentatives de réconciliation entre deux fractions antagonistes du peuple palestinien, un accord a été néanmoins conclu. Dès lors que cette annonce les a surpris, les chefs des services de sécurité se sont empressés de prédire que cet accord ne tiendrait pas. Je ne sais pas si cette assertion est fondée ou si elle n’a pas d’autre but que de justifier un échec du renseignement. J’ai déjà fait mon deuil d’autres impérities des services de renseignement d’Israël ou d’autres pays. Ainsi, si tous les services secrets occidentaux n’ont pas réussi à prévoir le démantèlement du régime communiste en Union soviétique, il vaut mieux ne pas concevoir beaucoup d’espoir dans la faculté prophétique de la communauté du renseignement. Parfois, ce pouvoir est accordé à des individus perspicaces ou à des intellectuels, qui ne se terrent pas dans des salles obscures à écouter en cachette des communications secrètes. Je me souviens d’un professeur âgé, spécialiste de l’Orient antique, débarqué de Moscou dans les années 1980 dans notre université d’Haïfa, avec lequel je bavardais entre deux cours, c’est lui qui m’avait averti que l’Empire soviétique n’était qu’un château de cartes qui s’écroulerait d’un seul coup. Je pensais alors qu’il ne
TRIBUNE
Qui a peur de l’accord Fatah-Hamas ?
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publié le 24 mai 2011 à 0h00
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