Il n'y aura donc pas eu de retournement surprise. Le résultat des élections municipales et régionales partielles de dimanche a confirmé la défaite annoncée des socialistes, atteints dans tous leurs fiefs. «Le malaise a été plus fort que nos arguments», a reconnu José Blanco, le coordinateur de la campagne du PSOE qui, comme tous les dirigeants socialistes depuis dimanche, attribue le mauvais score à un vote sanction d'une population frappée de plein fouet par les effets de la crise économique. Les analystes estiment toutefois que le mouvement de protestation sociale né sur la Puerta del Sol madrilène n'a pas eu d'impact notable sur les résultats.
Les pires hypothèses se sont vérifiées dimanche soir pour la gauche, avec la perte de la mairie de Barcelone, dirigée depuis les débuts de la démocratie par les socialistes catalans, et qui va passer aux mains de la coalition nationaliste CiU. Mais ce n’est pas tout : le PSOE abandonne Séville, Saint-Jacques-de-Compostelle, La Corogne, Las Palmas de Gran Canaria et même León, dont est originaire Zapatero, tout un symbole. Au Pays basque, c’est l’irruption de la formation indépendantiste Bildu qui crée l’événement, en s’imposant comme la deuxième force politique de la région, avec plus de 25% des suffrages. Elle domine notamment largement la province de Gipuzkoa, et tout spécialement à San Sebastián.
Mais c’est au regard des régionales que la défaite des socialistes est la plus flagrante : ils perdent le bastion historique de