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Libération

Clinton s’agite contre le pétrole vénézuélien

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Diplomatie . Washington dénonce les livraisons de barils à l’Iran, mais ne peut se permettre un boycott.
publié le 26 mai 2011 à 0h00

Les autorités vénézuéliennes y voient une nouvelle attaque des «gringos». Elle est venue directement de la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, qui a annoncé, mardi, des sanctions contre l’entreprise pétrolière nationale (Pétroles du Venezuela, PDVSA) pour ses accords passés avec l’Iran dans le domaine énergétique.

«Irresponsable». PDVSA a en effet livré deux cargos de pétrole raffiné (pour environ 35 millions d'euros) entre décembre 2010 et mars 2011 à l'Iran, pays accusé par les Etats-Unis de ne pas faire la transparence sur son programme nucléaire. Au même titre que des entreprises des Emirats arabes unis, de Monaco ou d'Israël, toutes accusées «de soutenir de façon irresponsable le secteur énergétique iranien» selon un communiqué de Washington, PDVSA se voit interdire tout contrat avec l'Etat américain. Absent de la scène publique depuis deux semaines en raison d'une blessure au genou, le président Hugo Chávez a tenu à commenter l'affaire sur Twitter : «Des sanctions contre la patrie de Bolivar ? Imposées par le gouvernement impérialiste gringo ? Eh, Mister Obama, elles sont les bienvenues!» Le ministre des Affaires étrangères, Nicolas Madúro, s'est interrogé sur «la portée de ces mesures» alors que le Venezuela n'a pas de contrat pétrolier d'Etat à Etat avec Washington.

De fait, la sanction est avant tout politique : PDVSA pourra continuer à vendre son pétrole aux entreprises privées américaines, qui c