L'Afrique est sur le point d'étonner le monde. Je visite régulièrement dans le cadre de mes activités professionnelles Hong Kong, Singapour, l'Indonésie, la Malaysie, le Vietnam, la Chine, l'Inde. Depuis mon
premier voyage en Chine en 1984, j'ai toujours été convaincu que je verrais au cours de ma carrière l'Asie devenir la première zone économique au monde.
J'ai aujourd'hui une conviction tout aussi forte que les vingt ou trente prochaines années verront l'Afrique faire des progrès décisifs sur les plans politique, économique et social.
Malgré le défi que constituent des taux de croissance démographique parmi les plus élevés au monde, l'éducation a fait partout sur le continent des progrès importants au cours des trente dernières années. On a pu voir récemment en Afrique du Nord - en Tunisie, en Egypte ou en Lybie - à quel point l'éducation et l'accès à l'information pouvaient changer la donne politique dans des sociétés que l'on avait pu pour un temps croire condamnées à vivre sous la dictature.
J'observe aussi le recours de plus en plus fréquent en Afrique a des modèles économiques libéraux, reconnaissant l'importance de l'initiative privée et des entreprises. Un certain nombre d'États africains figurent parmi les dix premiers réformateurs du rapport «Doing Business» de la Banque mondiale, le Rwanda en prenant même la tête en 2010. Ils sont bien décidés à tout mettre en œuvre pour obtenir la liberté et la dignité que seuls le succès économi
tribune
L’Afrique à son tour
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par Par Tidjane Thiam PDG de Prudential
publié le 26 mai 2011 à 14h58
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