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Libération

La campagne un brun extrême de Berlusconi à Milan

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par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 26 mai 2011 à 0h00

«Si la gauche gagne à Milan, la ville deviendra une cité islamique.» A la veille du second tour de l'élection municipale dans son fief lombard où sa candidate, la maire sortante, Letizia Moratti, est en ballottage défavorable, Silvio Berlusconi n'hésite plus à employer la rhétorique d'extrême droite. Reprenant les déclarations d'Umberto Bossi, le leader de la Ligue du Nord, il a ainsi accusé ses adversaires de vouloir aussi transformer la capitale économique du pays en une «Tzigano-pole».«A la veille de l'Expo universelle de 2015, Milan ne peut devenir une ville remplie de Roms et assiégée par les étrangers», a-t-il insisté, tandis que le vice-maire sortant (PDL, parti du Peuple de la liberté), Riccardo de Corato, évoquait le risque de l'arrivée de deux millions de nomades roumains dans les rues en cas de victoire du candidat de la gauche, Giuliano Pisapia.

Ancien avocat et ex-député proche de Refondation communiste, ce dernier est sorti largement en tête du premier tour, avec plus de 48% des suffrages, soit plus de 6 points d'avance sur Letizia Moratti. La droite l'attaque aussi pour sa tolérance vis-à-vis des «centres sociaux», sortes de squats politiques et culturels. Mais c'est surtout sur la question de la construction d'une mosquée que les partisans de Silvio Berlusconi font feu de tout bois. Alors que Letizia Moratti estime que, pour l'heure, faute d'interlocuteurs fiables dans la communauté musulmane, «une mosquée n'est pas poss