Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont assuré avoir des éléments suffisants pour «ébranler sérieusement» le dossier d'accusation de leur client ainsi que la crédibilité de la jeune femme qui l'accuse de crimes sexuels, selon une lettre consultée jeudi par l'AFP.
Dans ce courrier adressé au procureur de New York, Cyrus Vance, les avocats William Taylor et Benjamin Brafman dénoncent les fuites faites, selon eux, dans les médias par les services de police, au préjudice de l'ancien patron du Fonds monétaire international. «Si nous voulions indûment nourrir l'appétit des médias, nous pourrions dès à présent dévoiler des informations importantes qui, à notre avis, ébranleraient sérieusement le dossier d'accusation ainsi que la crédibilité de la plaignante dans cette affaire», écrivent les avocats, sans préciser la nature de ces informations.
Cette lettre fait encore monter la tension autour de cette affaire, à dix jours de l'audience du 6 juin, où DSK doit dire s'il plaide coupable ou non.
Les avocats se sont d'ailleurs attirés une réponse presque immédiate du bureau du procureur, qui se dit «troublé». «Nous ne sommes pas au courant de telles informations (..) et si vous souhaitez que nous enquêtions sur quoi que ce soit concernant cette affaire, nous serons heureux de le faire», écrit une adjointe du procureur, Joan Illuzzi-Orbon.
Me Brafman et Me Taylor soulignent que des fuites des services de police «ont été imprudemment livrées au public