Il ne veut pas partager Jérusalem, les soldats israéliens doivent rester sur le Jourdain, les frontières de 1967 sont «indéfendables» et… le Congrès américain applaudit à tout rompre. Le discours de Benyamin Nétanyahou, mardi, devant les deux Chambres réunies au Capitole, a montré, de façon encore une fois éclatante, à quel point les élus américains sont pro-israéliens.
Pendant ce discours de quarante-cinq minutes, sénateurs et députés, républicains et démocrates confondus, se sont levés plus de vingt fois pour manifester leur soutien au Premier ministre israélien qui rappelait, point par point, tout ce qu’il exige des Palestiniens (dénoncer la réconciliation avec le Hamas, renoncer au retour des réfugiés…) et tous les compromis que lui-même ne veut pas faire…
Cinq jours après que Barack Obama a proposé de relancer les négociations de paix, en partant des frontières de 1967, ce discours et ces ovations du Congrès sont également une gifle pour le président américain, qui voit là encore une de ses initiatives tourner court.
Toute-puissance. Ce numéro de Benyamin Nétanyahou devant le Congrès américain n'était certainement pas une surprise pour John Mearsheimer, professeur à l'université de Chicago, qui attire depuis longtemps l'attention sur la toute-puissance du «lobby israélien» à Washington. «Ce lobby possède le Congrès, résume ce professeur. Dans le système politique américain, il faut de l'argent pour être élu. Si l'Aipac [le pr