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Libération

La guerre civile guette le Yémen

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Moyen-Orient . Des combats ont fait encore 28 morts hier à Sanaa, alors que le Président refuse toujours de partir.
publié le 27 mai 2011 à 0h00

Le Yémen s'enfonce dans une crise qui risque de virer à la guerre civile. Au moins 28 personnes ont été tuées, hier, lors d'affrontements entre les forces gouvernementales et des combattants tribaux à Sanaa, la capitale. Selon le ministère de la Défense, ce bilan a été provoqué par l'explosion d'un dépôt d'armes. L'opposition affirme de son côté que les victimes ont été tuées par les forces loyales au président Ali Abdallah Saleh, lorsqu'elles ont ouvert le feu sur un bâtiment occupé par des combattants fidèles au cheikh Sadek al-Ahmar, chef de la plus puissante confédération tribale du pays. «Nous sommes très inquiets des affrontements en cours. Nous appelons toutes les parties à cesser les violences», a déclaré la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, depuis Paris, où elle participe à une réunion ministérielle de l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).

Milices. Alors que les manifestations réclamant le départ du président Saleh, au pouvoir depuis trente-deux ans, se succèdent depuis janvier, la crise s'est encore intensifiée lundi lorsque le cheikh Al-Ahmar a décidé d'engager ses milices dans les combats. Il avait annoncé son ralliement à l'opposition deux mois plus tôt. Particulièrement puissante, la confédération des Hached qu'il dirige est capable de mobiliser plusieurs milliers d'hommes. Elle serait notamment financée par l'Arabie Saoudite, selon des câbles diplomatiques dévoilés par le site WikiL