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Libération

Kadhafi enterré à Deauville

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Au G8, les délégations se sont accordées sur un départ inévitable du dictateur libyen.
publié le 28 mai 2011 à 0h00

Peut-on parler de coup d’accélérateur dans le conflit libyen alors que sur le front ouest les positions sont inchangées depuis près d’un mois et qu’à Misrata, les loyalistes auraient miné les abords de la ville pour protéger leur retraite ? Vendredi, en marge du G8, deux déclarations accréditent l’idée que la fin du régime du colonel Kadhafi serait toute proche, trois mois et demi après le début de la révolte.

D'abord, c'est le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, qui déclarait, vendredi en fin de matinée : «Oui, nous sommes prêts à l'admettre, [Kadhafi] doit partir». Soit un durcissement de la position russe : Moscou s'était abstenu lors du vote de la résolution 1973 à l'ONU et refusait jusqu'à vendredi de soutenir les appels des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne au départ de Kadhafi. La Russie a d'ailleurs signé, à la mi-journée, la déclaration finale du G8 : «Kadhafi et son gouvernement ne sont pas parvenus à assumer leur responsabilité de protection du peuple libyen et ont perdu toute légitimité. Il n'a pas d'avenir dans une Libye libre et démocratique : il doit partir.» Sollicitée par les Etats-Unis et la France, la Russie, par la voix du président Dmitri Medvedev, confirmait qu'elle offrait sa «médiation» et celui-ci d'ajouter «que le monde ne considère plus Muammar al-Kadhafi comme le leader libyen». Une déclaration qui intervient alors que Tripoli a, de son côté, sollicité Moscou pour une ten