L’ex-chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, arrêté jeudi dans un village de Voïvodine (nord de la Serbie), est transférable au Tribunal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) qui l’accuse de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crime de génocide commis lors du conflit en Bosnie (1992-1995). C’est ce qu’a décidé vendredi le juge d’instruction du tribunal spécial serbe, qui a auditionné l’ancien général, capturé après une cavale longue de seize ans. Mladic a trois jours pour faire appel. Il pourrait être transféré la semaine prochaine, a expliqué à la presse locale le porte-parole du TPIY, Bruno Vekaric.
Maladies. «Ce tribunal a jugé que «le général Ratko Mladic est physiquement apte à suivre les audiences». L'ancien fugitif, accusé d'avoir ordonné le massacre de 8 000 Bosniaques musulmans à Srebrenica en 1995, «a refusé de recevoir l'acte d'accusation du TPIY et nous avons ensuite décidé que les conditions pour son transfèrement étaient remplies», a déclaré la juge Maja Kovacevic. La commission médicale qui a examiné l'ancien fugitif après son incarcération l'a jugé apte à suivre son procès «en dépit de plusieurs maladies chroniques». Cet avis a mécontenté la défense et la famille du général. «Il parle avec difficulté, sa main droite est presque paralysée et il n'éprouve aucune sensation du côté droit de son corps», a souligné Darko Mladic, le fils du général, qui réclame la formation d'une commissio