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Libération

Amnistie en Syrie: Juppé «craint qu'il ne soit trop tard»

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Le président syrien Bachar al-Assad à Damas le 30 mars 2011. (Photo AFP)
publié le 31 mai 2011 à 18h25
(mis à jour le 1er juin 2011 à 12h46)

L'amnistie générale décrétée mardi par Bachar al-Assad ne contente personne. Hier, le président syrien a annoncé «une amnistie générale pour tous les crimes commis avant le 31 mai 2011». Elle concerne tous les détenus politiques, ainsi que les membres des Frères musulmans, confrérie interdite en Syrie. Plus tôt dans la journée, le pouvoir avait esquissé un autre signe d'ouverture en annonçant le début d'ici 48 heures d'un dialogue national avec l'opposition. Des élections législatives sont prévues dans les semaines à venir.

Ce n'est pas la première fois que le régime syrien fait montre d'ouverture. En avril déjà, al-Assad avait levé l'état d'urgence en vigueur depuis des décennies. Mais cela n'avait pas empêché la poursuite de la répression sanglante.

La réponse de l'opposition, réunie en congrès pour trois jours à Antalya (Turquie), n'a pas tardé: l'amnistie est «insuffisante» et a «trop tardé». «C'est Assad lui-même qui doit bénéficier d'une amnistie car il a tué son peuple. Il doit tout simplement partir», estime le chef de la délégation des Frères musulmans, Melhem al-Douroubi.

Quelque 300 opposants, toutes factions et ethnies confondues et pour la majorité exilés, participent à cette réunion. L'objectif est de constituer «une feuille de route» pour une transition démocratique et pacifique. Ils réclament la libération des détenus politiques, de nouvelles élections, la fin de la suprématie du parti Baas, et la chute du régime, dom