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Libération

Reprise du procès Rubygate pour Berlusconi

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Karima El Mahroug le 19 janvier 2011 à Milan. (© AFP Giuseppe Cacace)
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publié le 31 mai 2011 à 8h20

Rude journée en perspective pour Silvio Berlusconi: affaibli par une cuisante défaite aux municipales, le chef du gouvernement italien va devoir ce mardi remobiliser ses troupes tout en affrontant la justice qui se penche à nouveau sur l'embarrassante affaire Ruby.

Dans ce procès, le Cavaliere, 74 ans, est poursuivi pour recours à la prostitution de mineure et abus de pouvoir.

Selon l'accusation, il aurait payé à une dizaine de reprises les prestations sexuelles de Karima El Mahroug, alias Ruby, entre février et mai 2010, alors qu'elle était mineure, un délit passible de trois ans de prison en Italie. Tous deux nient avoir eu des rapports sexuels.

Il est également poursuivi pour avoir fait pression sur la police milanaise afin qu'elle libère Ruby, arrêtée pour vol. Il a expliqué par la suite être intervenu pour éviter un incident diplomatique, croyant que la jeune marocaine était la nièce de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak.

Lors de l'audience, la défense de Berlusconi "soulèvera les questions préliminaires" de compétence du tribunal de Milan, a indiqué un membre du cabinet Ghedini-Longo.

D'abord une compétence territoriale, car les parties fines autour du magnat des télévisions sont censées avoir eu pour théâtre sa villa d'Arcore, dans la banlieue de la capitale économique et non à Milan même. Mais aussi compétence "fonctionnelle" pour l'abus de pouvoir -délit pour lequel il encourt douze ans de prison- puisque M. Berlusconi aurait ag