Menu
Libération

Drogues : la guerre de trop pour Washington

Article réservé aux abonnés
Appel. Plusieurs personnalités, dont d’ex-chefs d’Etat, demandent aux Etats-Unis d’arrêter le tout-répressif.
publié le 2 juin 2011 à 0h00

Des anciens présidents du Brésil, de Colombie, du Mexique, mais aussi Kofi Annan, l’ex-secrétaire général des Nations unies, ou encore le businessman britannique Richard Branson… Ce matin, à New York, une brochette de personnalités regroupées sous l’égide de la Global Commission on Drug Policy, va lancer un appel à un changement radical de la politique internationale contre le trafic de drogue. Et se prononcer en faveur de la légalisation contrôlée et planétaire de certaines substances, comme le cannabis.

L'appel est basé sur un rapport préparé par la commission, qui souligne en substance que la politique actuelle est un échec total. «Nous avons désormais besoin de réformes fondamentales dans les politiques en cours. […] Commençons par traiter l'addiction aux drogues comme un problème de santé, par réduire la demande à travers des initiatives visant à éduquer les gens et à réguler de façon légale plutôt que d'interdire le cannabis», a ainsi estimé l'ancien président du Brésil, Fernando Henrique Cardoso.

La Global Commission on Drug Policy a été créée dans le sillage des travaux d’une commission latino-américaine formée en 2008 par Cardoso et par les anciens présidents de Colombie et du Mexique, César Gaviria et Ernesto Zedillo. L’objectif était alors d’essayer d’évaluer les effets en Amérique latine de la lutte contre la drogue menée par les Etats-Unis. Avec le constat d’une politique de répression qui n’a pas su mettre fin au trafic, à la violence ou à la corruption.