Au Maroc, ce sont les associations qui auront été les plus promptes à réagir, bien avant la presse, en grande partie silencieuse mercredi sur les déclarations de Luc Ferry. Deux associations marocaines de lutte contre la pédophilie, Touche pas à mon enfant et Touche pas à mes enfants, ont décidé de déposer deux plaintes contre X devant le tribunal de Marrakech demain. «De tels propos doivent provoquer l'ouverture d'une enquête !» estime Najat Anwar présidente de Touche pas à mon enfant, fondée en 2004 pour lutter contre le tabou de la pédophilie et du tourisme sexuel, notamment à Agadir et Marrakech. «Si ce que dit Luc Ferry est vrai, nous ne pouvons pas tolérer qu'un responsable français abuse de nos enfants et qu'il s'en sorte grâce une quelconque immunité politique ou au nom d'une pseudo-politique étrangère», explique la présidente qui se dit «choquée» de la façon dont ce crime a été évoqué sur un plateau de télé.
Concrètement, les deux plaintes citeront Luc Ferry en tant que témoin, ce qui devrait le mettre dans l'obligation d'être entendu par la justice marocaine. L'association Touche pas à mon enfant évoque également la possibilité de déposer plainte en France. Mais l'ouverture d'une procédure judiciaire va également obliger le Maroc à éclaircir certains points : «La justice marocaine va être dans l'obligation de dire s'il y a eu une instruction judiciaire ou non à l'époque, s'il y a un dossier classé ou non», explique le con