Tetsuo Saito, 59 ans, député du New Komeito (Nouveau Parti bouddhiste) et ancien ministre de l’Environnement, est le président de la commission nucléaire du Parlement. Proche du Premier ministre, Naoto Kan, il critique sa gestion de la catastrophe nucléaire.
Près de trois mois après Fukushima, où en est-on ?
La situation est grave. Je suis conscient des souffrances qu’endurent les 80 000 évacués et ceux vivant au-delà de la zone d’exclusion. Mercredi, durant quarante minutes, à la Diète, j’ai affronté le Premier ministre, Naoto Kan. Il est urgent de dresser une carte, la plus exacte possible, de tous les sols contaminés. Il faut agir vite et commencer à extraire les terres irradiées. Il faut donner au public toutes les informations relatives à la catastrophe que détient le gouvernement. Des informations ont été cachées. D’autres n’ont pas été mises à jour. C’est inacceptable.
Quel est votre pronostic à moyen terme ?
On ne peut pas en faire à ce stade. Les gens de Fukushima seront-ils en mesure de retrouver leur habitat ? Quand ? Il est trop tôt pour le dire. Je n’ai pas accès à tous les détails de la crise, mais nous proposons des solutions au parti au pouvoir. Que faire des terres irradiées extraites des sols ? Où doit-on les stocker ?
Quelles méthodes d’extraction des sols hautement contaminés vous semblent appropriées : plantations ou produits chimiques ?
Aux experts de décider. Mais il faut agir vite. La décontamination à gran