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Libération

«On en a marre d’attendre un Etat palestinien alors que l’on a rempli toutes les conditions»

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Shaddad al-Attili, ministre de l’Eau de Mahmoud Abbas, «se félicite» de l’initiative française :
publié le 7 juin 2011 à 0h00

C’est pour défendre un projet de conférence de paix israélo-palestinienne, qui se tiendrait d’ici à juillet à Paris sur la base des paramètres énoncés par Barack Obama, qu’Alain Juppé s’est rendu jeudi en Israël, puis hier à Washington. La préoccupation de la France est d’éviter une conflagration diplomatique aux Nations unies en septembre, où les Palestiniens ont en vue l’adhésion de leur Etat à l’ONU sur les lignes de 1967, faute de perspective d’accord avec le gouvernement israélien. De passage à Paris, Shaddad al-Attili, le ministre de l’Eau palestinien, a évoqué vendredi l’impasse actuelle.

Que pensez-vous de l’initiative française ?

Nous nous en félicitons. Vous savez, on en a marre d'attendre un Etat palestinien. On a tout fait pour cela, on a rempli toutes les conditions. On a même accepté un échange de territoires. Maintenant, on nous demande de reconnaître le caractère juif de l'Etat d'Israël, mais Israël a été reconnu par la communauté internationale comme Israël, pas comme un Etat juif. Regardez, nous nous sommes réconciliés avec le Hamas. Pourtant, pas plus les Israéliens que les Américains ne l'acceptent. Mais ce sont ces mêmes Israéliens qui se plaignaient [faute d'unité chez les Palestiniens, ndlr] de ne pas avoir de partenaire pour négocier. C'est un prétexte pour ne pas accepter la solution de deux Etats [israélien et palestinien]. D'ailleurs, dans le discours que Nétanyahou a tenu au Congrès, celui qui a été applaudi à 29 reprises par les parlementaires américains, il a tué cette so