A quoi songe donc la France quand elle croit pouvoir jouer un rôle sur la scène internationale ? «Organiser une grande conférence à Paris…» Vue de Washington, évidemment, la nouvelle initiative française pour tenter de relancer les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens prête aux railleries coutumières. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, qui était hier à Washington après un passage par Jérusalem et Ramallah la semaine dernière, a eu fort à faire pour tenter de convaincre que sa proposition d'organiser une conférence à Paris d'ici à juillet pour relancer les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens pourrait déboucher sur autre chose qu'une… conférence. «Nous sommes encore dans une attitude de wait and see», a expliqué la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, à l'issue de sa rencontre avec son homologue français, soulignant que les parties n'ont pas encore donné leur accord pour reprendre les négociations. «La conférence de Paris n'est pas convoquée, nous ne la réunirons que si nous sommes assurés qu'elle sera bien préparée», a dû reconnaître Alain Juppé.
«Réemballage». Les Français, pour une fois, disposent d'un levier majeur pour persuader Washington : si rien n'est fait, peuvent-ils plaider, la France et d'autres pays européens avec elle seront très tentés de voter en septembre à l'ONU la reconnaissance de l'Etat palestinien… Les Etats-Unis risqueraient à nouveau de se retr